Dans le but d’obtenir une reconnaissance internationale et une adhésion aux Nations Unies, le président Abdel Fattah el-Sisi de la République arabe d’Égypte a présenté une initiative visant à traduire en actes les résolutions internationales concernant les droits humains et légitimes du peuple palestinien. Cette initiative est conforme à tous les traités internationaux, aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies et aux décisions du sommet arabe pour réaliser les aspirations du peuple palestinien à l’établissement de son État souverain et indépendant sur sa terre antérieure à l’occupation israélienne du 5 juin 1967.
L’initiative souligne le consensus parmi les pays occidentaux, y compris le soutien apparent des États-Unis, en faveur de l’établissement de deux États : un État palestinien dans les frontières antérieures au 5 juin 1967, et un État d’Israël dans ses frontières existantes avant le 5 juin 1967.
Cependant, un défi critique se pose quant à la représentation du peuple palestinien dans les négociations visant à mettre en œuvre les résolutions des Nations Unies, les décisions du Conseil de sécurité, les résolutions de la Ligue arabe et les initiatives du sommet arabe visant à créer un État palestinien comprenant la Cisjordanie, Gaza et sa capitale, Jérusalem-Est.
L’absence d’un gouvernement unifié représentant les droits légitimes, les intérêts, la terre, la dignité et la protection des ressources palestiniennes pose un dilemme. La question demeure : Qui représentera le peuple palestinien dans ces négociations cruciales ?
Le besoin urgent de saisir l’opportunité de l’établissement d’un État palestinien, pour lequel le sang de milliers de martyrs palestiniens a été versé, suscite des inquiétudes quant à l’absence d’un gouvernement de transition capable de représenter toutes les factions du mouvement de résistance. Un tel gouvernement pourrait défendre efficacement le peuple palestinien, en accomplissant ses droits arabes, mondiaux et internationaux pour parvenir à son indépendance.
Le succès potentiel de cette responsabilité historique réside dans la capacité du leadership palestinien à unifier toutes les factions et organisations, en alignant les objectifs nationaux dans une stratégie unique. Cette unité vise à garantir le droit du peuple palestinien à une vie digne, en leur permettant de reconstruire leur patrie, d’éduquer leurs enfants et d’utiliser leurs capacités au sein d’un État reconnu et internationalement accepté. Cette coopération vise également à façonner un avenir meilleur pour le monde arabe dans son ensemble.
Cependant, la situation actuelle témoigne de diverses organisations palestiniennes – telles que l’Organisation de libération de la Palestine, le Hamas et le Jihad islamique – engagées dans des luttes de pouvoir internes. Ce désaccord jette une ombre sur la position palestinienne et met en péril les droits du peuple palestinien, à l’instar des événements de 1948 lors de la résolution de partition, qui a divisé les territoires palestiniens et juifs.
Les opportunités manquées et les divergences de vues entre les représentants du peuple palestinien et certains dirigeants arabes ont entravé la réalisation des droits des Palestiniens au cours des 75 dernières années. Cette période a été marquée par la perte de vies innocentes, l’usurpation des territoires palestiniens, l’exode forcé des réfugiés vers les pays arabes et le monde entier, et la fragmentation des familles, ce qui représente l’une des plus grandes tragédies humanitaires de l’histoire. Par conséquent, les dirigeants palestiniens de différentes factions et mouvements doivent reconnaître l’ampleur des sacrifices et des effusions de sang consentis tout au long de l’histoire. Ils doivent réévaluer collectivement leurs stratégies pour parvenir à une unité de but et à une solidarité entre toutes les entités palestiniennes. Ce réalignement stratégique est crucial pour sauvegarder les droits du peuple palestinien dans ce moment crucial. Ne pas établir un État palestinien risque de plonger l’avenir dans l’obscurité et l’incertitude, remplaçant l’espoir par le désespoir. À cette fin, M. Ali Al-Shorafaa propose une proposition modeste qui suggère ce qui suit : Initiative égyptienne pour l’unité : L’Égypte invite tous les chefs de faction palestiniens, y compris le Hamas, le Fatah, l’Autorité palestinienne et l’Organisation de libération de la Palestine, à se réunir au Caire. Réunion inclusive : Une réunion facilitée par l’Égypte, le Qatar, l’Iran et l’Arabie saoudite vise à unir les représentants palestiniens pour un dialogue constructif. Axe de l’agenda : Accord sur la formation d’un gouvernement de transition représentant toutes les factions palestiniennes présentes à la conférence, avec un cabinet d’une durée de deux ans. Reconnaissance par la Ligue arabe : Approbation par la Ligue arabe pour soutenir l’adhésion du gouvernement de transition à l’ONU et la représentation du peuple palestinien. Mandat de négociation : Habilitation du gouvernement intérimaire à négocier avec le gouvernement israélien sous les auspices du Conseil de sécurité de l’ONU et de la Ligue arabe. Cette négociation doit respecter les chartes de l’ONU, garantissant le plein respect des droits des deux parties en vertu du droit international. Transition d’autorité : Le gouvernement de transition remplace l’Autorité palestinienne, héritant de tous ses pouvoirs, budgets, accords politiques et traités internationaux. Localisation administrative : Le gouvernement intérimaire fonctionne à partir du siège actuel de l’Autorité palestinienne à Ramallah, servant de capitale temporaire de l’État palestinien. Engagement international : L’Égypte s’engage auprès des pays européens, des membres du Conseil de sécurité de l’ONU et des États-Unis pour les informer de la création du gouvernement palestinien temporaire, favorisant les négociations de paix entre Israël et le nouvel État. Cela pourrait marquer le début d’une coopération pour une stabilité durable au Moyen-Orient, transcendant les affiliations religieuses, idéologiques et partisanes, visant à parvenir à une vie pacifique et sûre pour tous. L’auteur, M. Ali Al-Shorafaa, conclut sa proposition en disant : Cette humble proposition aspire à guider une étape pratique qui accélère le processus, met fin à l’hésitation et établit la confiance entre les nations. Il cherche à promouvoir une bonne vie indépendamment des affiliations religieuses, idéologiques ou partisanes, en prônant la miséricorde, la justice, la tolérance, la collaboration et l’interdiction de l’agression et du meurtre, comme ordonné par Dieu. L’espoir demeure que les souhaits sincères se concrétisent sur le terrain.